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Les auteurs d'une étude, publiée lundi dans la revue PNAS, ont recensé l'extinction de 73 genres. Ce phénomène aurait dû prendre 18 000 ans, et non 500. Article rédigé par franceinfo avec AFP France Télévisions Publié le 19/09/2023 00:03 "Avec la disparition rapide de nombreuses espèces animales, les humains provoquent la perte de branches entières de l'"arbre de la vie", selon une nouvelle étude publiée lundi 18 septembre, qui alerte sur la menace d'une sixième extinction de masse. La crise de la biodiversité, "est aussi grave que le changement climatique", mais pas aussi connue du public, regrette Gerardo Ceballos, professeur à l'Université nationale autonome du Mexique, et co-auteur de cette étude publiée dans la revue PNAS." (...) Soixante-treize genres éteints "Les chercheurs se sont notamment appuyés sur les listes d'espèces éteintes de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Ils se sont concentrés sur les espèces de vertébrés (excluant les poissons), pour lesquels on dispose davantage de données. Sur environ 5 400 genres (comprenant 34 600 espèces), ils ont conclu que 73 d'entre eux s'étaient éteints ces 500 dernières années, la plupart durant les deux derniers siècles. En premier lieu des oiseaux, suivis de mammifères, d'amphibiens et de reptiles." (...) [Image] Une coccinelle dans l'Ariège, le 19 juin 2023. (LILIAN CAZABET / HANS LUCAS / AFP) ------- NDÉ L'étude Traduction d'extraits : "... Les données sur la plupart des invertébrés et des plantes sont moins nombreuses que les autres ; cependant, certains groupes présentent également des mutilations importantes (13, 19). Mutiler, c'est causer de graves dommages, et l'élimination rapide de branches de l'arbre de la vie par l'homme est en train de causer de tels dommages." "... Des études détaillées de branches d'invertébrés telles que les escargots terrestres, les mollusques d'eau douce et les insectes (par exemple, réf. 13, 36, 38 et 39), d'une part, et les plantes et les champignons moins étudiés, d'autre part (40, 41), suggèrent que ces groupes connaissent, comme les vertébrés, des taux de mutilation élevés." → R. H. Cowie, P. Bouchet, B. Fontaine, The sixth mass extinction: Fact, fiction or speculation? Biol. Rev. 97, 640–663 (2022). → O. Milman, The Insect Crisis: The Fall of the Tiny Empires that Run the World (National Geographic Books, 2023). → S. L. Pimm et al., The biodiversity of species and their rates of extinction, distribution, and protection. Science 344, 1–11 (2014). → G. Montgomery et al., Is the insect apocalypse upon us? How to find out. Biol. Conserv. 241, 1–8 (2020).
"La prise en compte des invertébrés dans l’évaluation de la crise d’extinction actuelle change radicalement la donne : environ 10 % des espèces auraient disparu depuis l’an 1500" La sixième extinction : 200 000 espèces éteintes depuis l'an 1500 INPN - Actualités - 14 janvier 2022 "Une équipe de chercheurs répond aux voix qui doutent de la gravité de la sixième crise d’extinction dans une étude publiée dans Biological Reviews. Ce déni s’appuie sur une vision biaisée, car reposant essentiellement sur les mammifères et les oiseaux, qui représentent une infime partie de la biodiversité mais concentrent l’essentiel des efforts de connaissance et de conservation. De plus, le décompte précis des extinctions, possible avec les espèces bien étudiées comme les grands vertébrés, est impossible avec la majeure partie des espèces, trop mal connues pour que l’on connaisse le statut de leurs populations. Il faut donc utiliser d’autres approches, basées sur des estimations prenant en compte les espèces petites et méconnues. En s’appuyant notamment sur l’exemple des mollusques terrestres, les auteurs montrent que 10% des deux millions d’espèces connues auraient disparu depuis l’an 1500 ! La situation n’est cependant pas homogène : les océans sont moins touchés que les milieux terrestres, et les plantes résistent mieux que les animaux. Par contre, les espèces insulaires sont beaucoup plus impactées que les espèces continentales. Les solutions sont pourtant connues, et les acteurs de la conservation tentent de lutter, mais leurs efforts ne sont pas suffisants pour inverser la tendance globale."
- Robert H. Cowie, Philippe Bouchet, Benoît Fontaine - The Sixth Mass Extinction: fact, fiction or speculation?, 2022, Biological Reviews
Extrait : Si la proportion d'insectes décrits éteints était la même que la proportion de mammifères et d'oiseaux répertoriés comme éteints par l'UICN (2020), alors il devrait y avoir environ 15 000 espèces d'insectes éteintes. Mais même si les taux d'extinction des insectes sont inférieurs à ceux des mammifères et des oiseaux d'un ordre de grandeur (Dunn, 2005 ; Stork, 2010), ce que les données ci-dessus ne semblent pas confirmer, il est peu probable que cela explique le nombre infime d'espèces inscrites comme éteintes sur la Liste rouge, qui est plus probablement le résultat d'un manque de connaissances ou d'experts pour entreprendre des évaluations pour la Liste rouge. Pour illustrer ce dernier point, parmi les 139 groupes de spécialistes par taxon de la Commission de la sauvegarde des espèces de l'UICN, seuls 17 sont consacrés aux invertébrés, alors qu'il y en a 36 pour les mammifères et 19 pour les oiseaux. (...) Incidemment, il est symptomatique que, malgré les 373 espèces de chordés répertoriées comme éteintes (UICN, 2020), aucun de leurs parasites multicellulaires (helminthes, poux, crustacés) ou unicellulaires ne soit répertorié ; par exemple, une espèce d'amphipode qui parasitait la vache de mer de Steller, Hydrodamalis gigas (Boxshall & Hayes, 2019) et six Phthiraptera (poux) qui se sont éteints lorsque leurs oiseaux hôtes ont disparu (coextinction), et 2-4 autres poux dont l'extinction est due aux efforts pour sauver leurs hôtes, dont le kiwi à petites taches, Apteryx owenii (Fig. 3), et le condor de Californie, Gymnogyps californianus (Rózsa & Vas, 2015). Traduit avec www.DeepL.com/Translator (version gratuite) [Image] Fig. 3 Parasites, such as this louse (Phthiraptera, Rallicola pilgrimi Clay, collected June 2014, South Island, New Zealand), which went extinct when its host, the little spotted kiwi ( Apteryx owenii Gould), was transferred to predator-free islands (Buckley et al., 2012), and which is not on the Red List, are almost completely unknown in the assessment of extinctions. Photograph: Creative Commons 4.0. Te Papa (A1.018470).
À quand une vraie mobilisation pour éteindre la perte dramatique de biodiversité ? Si Notre-Dame peut être reconstruite et renaître, les espèces éteintes le seront malheureusement à jamais. Par Franck Courchamp, 18.04.2019 "... Je parle de ces 75 % d’insectes volants disparus des aires protégées d’Europe en moins de 30 ans ; et du tiers des oiseaux disparus en France dans le même temps. Je parle de ces deux tiers des populations terrestres et de la moitié des populations marines disparus en moins de 40 ans. Je parle des centaines d’espèces rayées de la surface de la planète chaque année, depuis un siècle au moins. À jamais. Notre patrimoine naturel en danger La crise actuelle de la biodiversité, cette sixième « extinction de masse » des espèces vivantes dont on parle tant, ne semble pourtant pas toucher nos contemporains autant que le drame de Notre-Dame. Celle du changement climatique à peine plus. Pourquoi ? Pourquoi des milliardaires donnent-ils si rapidement des centaines de millions pour reconstruire un monument, et pas pour sauver les derniers rhinocéros noirs ? Pourquoi le Président lance-t-il immédiatement une souscription nationale, quand l’une des causes nationales de la France, pays doté d’une biodiversité parmi les plus riches au monde, devrait plutôt être de protéger les espèces sur ses sols ? Pourquoi la télévision nationale fait-elle immédiatement appel aux dons des Français, mais oublie si souvent d’informer sur les problèmes – et les solutions ! – qui concernent l’environnement ? Pourquoi les catholiques, sans doute profondément touchés, semblent-ils accorder plus d’importance à préserver la création de l’homme que celle de Dieu ? Pourquoi les Français, si fiers de leur intellect, de leur culture et de leur amour des belles choses, ne font-ils pas leur priorité des causes environnementales ? Notre-Dame constitue un patrimoine historique, spirituel et culturel vieux de 850 ans ; chaque espèce sur Terre représente un patrimoine vivant de 3 milliards et demi d’années d’évolution. Notre-Dame peut être reconstruite et renaître ; les espèces éteintes le seront à jamais. Nous dépendons de la biodiversité pour notre alimentation, pour nos matières premières, nos médicaments, notre climat, la fertilisation de nos champs et la pollinisation de nos cultures ; aussi pour notre plaisir, notre culture et notre spiritualité. Nous nous proclamons « l’espèce sage » (homo sapiens), l’espèce intelligente. Mais où est donc notre sagesse quand nous échouons à protéger notre plus grande richesse – et ce alors même que nous avons visiblement les moyens pour réagir vite et massivement ?" (...) → Pour une nouvelle approche de l’idée de « nature », 25.11.2015 https://theconversation.com/pour-une-nouvelle-approche-de-lidee-de-nature-49821 → L’odeur de la nature : une composante de la biodiversité, 09.04.2019 https://theconversation.com/lodeur-de-la-nature-une-composante-de-la-biodiversite-114492 → Changement climatique et crise de la biodiversité : la dangereuse alliance, 24.10.2017 https://theconversation.com/changement-climatique-et-crise-de-la-biodiversite-la-dangereuse-alliance-83825
Si la période d’extinction de masse du vivant que nous connaissons est bien documentée pour les vertébrés, de nombreuses espèces invertébrées échappent aux évaluations. Par Benoît Fontaine, Amaury Lambert, Colin Fontaine et Guillaume Achaz, le 14.01.2018 "Ces trente dernières années, des scientifiques de plus en plus nombreux tentent d’alerter sur la période d’extinction de masse du vivant que nous traversons. Principalement causé par les activités humaines, ce phénomène a été qualifié de « sixième crise d’extinction », en référence aux cinq grandes crises qui ont émaillé l’histoire de la vie sur Terre. La cinquième, la plus célèbre, avait conduit à l’extinction des dinosaures, bien avant l’apparition de l’homme. Officiellement pourtant, seules 859 espèces sont aujourd’hui recensées comme éteintes si l’on s’en réfère à la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Ce qui représente moins de 0,05 % des deux millions d’espèces répertoriées. Ce chiffre pourrait jeter un doute sur la réalité de la crise : si la situation est si grave, où sont les espèces éteintes ? Il s’explique pourtant. Tout d’abord par la difficulté qu’il y a à prouver qu’une espèce a disparu : si on ne la trouve plus, c’est peut-être parce qu’on a mal cherché, au mauvais endroit, à la mauvaise période ou avec des moyens inappropriés. Ensuite, les espèces dont l’état de conservation est bien connu – à savoir les vertébrés et quelques autres petits groupes tels que papillons de jour, les coraux bâtisseurs de récifs ou les libellules – ne constituent qu’une infime partie de la biodiversité globale ; ainsi, ce sont moins de 5 % des espèces connues qui ont été évaluées dans le cadre de la liste rouge de l’UICN." (...) [Image] Un Mautodontha de Tahiti. Les invertébrés sont les grands absents des évaluations de la crise d’extinction qui affecte la biodiversité. Crédit : Benoît Fontaine/MNHN
"Ce fut l’étude-choc de l’été. Mi-juillet, dans la revue de l’Académie des sciences américaine, Gerardo Ceballos (Université nationale autonome du Mexique) et ses coauteurs donnaient une idée de ce qu’il reste de vivant – sans compter les sept milliards d’humains et la cohorte immense de leurs animaux domestiques – à la surface de la Terre. Au total, concluaient les chercheurs, sur les quelque 180 espèces de mammifères étudiées, presque toutes ont perdu plus de 30 % de leur aire de répartition depuis le début du XXe siècle et 40 % en ont abandonné plus de 80 %… Depuis 1970, ce sont au moins 50 % des animaux qui ont disparu.
Ces chiffres suscitent bien sûr l’effroi, comme avant eux une litanie de travaux alarmants sur l’érosion de la vie à la surface de la Terre. Et pourtant, rien ne change. Comment mobiliser les responsables politiques, les capitaines d’industrie, les médias ? Comment convaincre de cette évidence qu’il ne faut pas laisser le vivant s’étioler ?" (...) Stépàhane Foucart, Le Monde (abonnés), 16.09.2017
La possibilité d’une nouvelle extinction des espèces sur Terre, compris la notre, est prise au sérieux par les scientifiques. L’examen des crises passées montre que la vie y survit.
Jusqu’à maintenant, les scientifiques comptaient 46 000 espèces en danger critique d’extinction. Mais ils écartaient la plupart des invertébrés. Selon Claire Régnier, du muséum d’histoire naturelle de Paris, si les scientifiques prenaient en compte ce type d’animaux, le nombre serait nettement supérieur : « C’est très paradoxal. Les invertébrés représentent 99% de la biodiversité et les mammifères seulement 1%. Pourtant, pour un chercheur qui travaille sur les invertébrés, 100 travaillent sur les vertébrés ».
La sixième extinction est en cours - 100 espèces disparaissent chaque jour, par Charlotte Anfray. Paris Match, 16.06.2015
Par Alain Fraval. OPIE-Insectes. « Les Épingles entomologiques - En épingle en 2015 : Juin »
« Deux ou cent millions ? Ces nombres encadrent les estimations faites du nombre d’espèces composant le monde vivant sur Terre. Ils devraient, s’ils étaient affinés, satisfaire notre curiosité et servir d’appui aux évaluations proposées de la magnitude de la « 6e extinction de masse » qu’on admet être en cours. Mais que valent-ils ? » « Plusieurs modes de « calcul » ont été proposés, qui reposent notamment sur des extrapolations hardies ou des hypothèses sans fondement : par exemple, on déduit de la proportion d’espèces nouvelles dans le peuplement tombé d’un arbre (soumis à un traitement insecticide de choc) le nombre d’espèces à découvrir ailleurs ou on pose que le nombre d’espèces est grosso modo le même dans tous les genres. »
« Nigel E. Stork et ses collaborateurs se sont attaqués au problème en le réduisant d’abord à celui des Coléoptères – dont les 350 à 400 000 espèces décrites constituent 40% de tous les arthropodes et le quart des espèces connues. Leurs principales familles sont représentées partout sur Planète. Leur méthode la plus innovante repose sur la constatation que les gros coléos sont découverts avant les petits, sur l’hypothèse très vraisemblable que la répartition des tailles est universelle et sur la certitude que toutes les espèces britanniques sont décrites. En comparant du point de vue de la taille un échantillon de cet ensemble - conservé au Natural History Museum de Londres (Royaume-Uni) - avec les coléos du reste du monde des collections du même institut, on est arrivé à une nouvelle estimation. »
« Celle-ci est la même que celle obtenue par 3 autres méthodes proposées depuis quelques années, reposant sur la spécificité d’hôte, les rapports avec les autres taxons et les relations plantes-insectes. Il existerait ainsi 1,5 millions de Coléoptères (entre 0,9 et 2,1 millions), soit beaucoup moins que ce que les auteurs ont indiqué jusque-là depuis les années 1980, soit 17,5 millions (de 4,9 à 40,7). » « Quant aux insectes, il n’y en a « seulement » que 5,5 millions d’espèces.» « D’après notamment « Not so crowded house? New findings on global species richness ». Lu le 1er juin 2015 à //phys.org/news/ Article source (gratuit, en anglais) »
[Image] Number of animal species worldwide may have been 'greatly exaggerated' | Daily Mail Online http://www.dailymail.co.uk/sciencetech/article-3106107/Number-animal-species-worldwide-greatly-exaggerated-scientists-new-method-counting.html
[L'étude] New approaches narrow global species estimates for beetles, insects, and terrestrial arthropods http://www.pnas.org/content/early/2015/05/27/1502408112
Les espèces de plantes et d’animaux s’éteignent 1000 fois plus vite qu’avant l’arrivée des humains, et le monde est sur le point de connaître une sixième grande extinction, affirme une nouvelle étude rendue publique jeudi.
[L'étude] The biodiversity of species and their rates of extinction, distribution, and protection http://www.sciencemag.org/content/344/6187/1246752.abstract
Via Pescalune
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Selon les scientifiques, le déclin des pollinisateurs est un véritable fléau pour l’avenir de notre alimentation et pour la stabilité des écosystèmes dans lesquels ils sont présents. Que se passerait-il si les animaux pollinisateurs disparaissaient ? Laurie Henry · 29 octobre 2022 "... La Dre Lynn Dicks, contactée par e-mail par Trust My Science, explique : « Il y a beaucoup d’efforts de recherche sur l’écologie et la conservation des pollinisateurs, mais beaucoup moins sur les impacts potentiels de leur déclin. Il y a des groupes qui travaillent là-dessus, y compris le mien, mais généralement, les estimations se concentrent uniquement sur la contribution des pollinisateurs à la production agricole. Cela reflète un très petit sous-ensemble de pollinisateurs communs — environ 2% des espèces présentes dans un lieu donné effectuent 80% du travail. Les impacts du déclin de la diversité des pollinisateurs en général sont beaucoup plus difficiles à étudier ». Les conséquences pourraient être d’une ampleur plus importante que nous le pensions, impactant bien plus profondément les écosystèmes dans lesquels les pollinisateurs sont présents que nous l’estimions. « Si le changement climatique se poursuit sans contrôle, il pourrait y avoir des impacts très importants sur certaines espèces de pollinisateurs dans les décennies à venir, même si nous savons très peu de choses sur ce qu’ils seront », [ajoute-t-elle] pour Trust My Science." (...) ------- NDÉ En relation avec l'extrait ci-dessus : Pollinators The first global risk index for species declines and effects on humanity Story: Fred Lewsey University of Cambridge [Consulté le 29/10/2022] "Peut-être que les pollinisateurs sont le signe avant-coureur de l'extinction massive". Dre Lynn Dicks [Image] Assessment of the risks to human well-being associated with pollinator decline in six global regions. Key: PD Pollination Deficits; YI Yield Instability; HP Honey Production; FS Food System Resilience; WF Wild Fruit Availability; Pla Wild Plant Diversity; Poll Wild Pollinator Diversity; MP Managed Pollinators; AV Aesthetic Values; CV Cultural Values. Autres liens présents dans l'article complet : → What Would Happen if All the Bees Died? 13.07.2022 https://www.newsweek.com/what-happen-all-bees-died-agriculture-food-1724114 → Assessment Report on Pollinators, Pollination and Food Production | IPBES - 2016 https://ipbes.net/assessment-reports/pollinators
Quand on pense aux animaux en voie de disparition, on pense d’abord aux éléphants, aux manchots, aux dauphins, aux perroquets ou à certains rapaces. Effectivement, ces animaux figurent sur la liste rouge des animaux menacés d’extinction. "Invertébrés : la 6e extinction de masse est en route" par Anne Le Gall - franceinfo - Radio France - Publié le 12/01/2022 "Le problème c’est que cette liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature, qui fait référence, concerne essentiellement la situation des animaux vertébrés or ces vertébrés représentent moins de 3% du total des espèces animales. C’est comme si on avait une photographie de la faune sauvage du monde et qu’on ne regardait qu’un petit carré qui représente 3% du cliché. Pourtant, ailleurs sur la photo il y a toutes sortes d’ insectes, de vers, de limaces, d’escargots, de méduses... Si l’on prend en compte tous ces invertébrés pour mesurer le recul de la biodiversité, on trouve des niveaux d’extinction beaucoup plus inquiétants que ceux évoqués jusqu’ici : "Ce n'est pas 0,04% des espèces qui ont disparu en l'espace de 500 ans, comme le dit l’UICN, mais 10% des espèces animales et végétales connues", explique l’un des auteurs, Benoît Fontaine, ingénieur de recherche au Muséum d’histoire naturelle à Paris. C’est 200 fois plus ! Pour parvenir à ce chiffre, ces chercheurs se sont intéressés au taux d’extinction des mollusques – car ils estiment que le sort des mollusques est représentatif de ce qui se passe pour l’ensemble des non-vertébrés – ils ont extrapolé ces résultats. Et ils obtiennent donc ce total de 200 000 espèces rayées de la surface de la Terre en l’espace de 500 ans. "Nous sommes bel et bien en face de la 6e extinction de masse", concluent ces biologistes dont les travaux viennent d'être publiés, et ce sont les activités humaines qui en sont responsables." _________________________________ Sur le même sujet : → En prenant en compte les invertébrés, la sixième extinction de masse des espèces est encore plus alarmante – Libération, 11.01.2022 https://www.liberation.fr/environnement/biodiversite/en-prenant-en-compte-les-invertebres-la-sixieme-extinction-de-masse-des-especes-est-encore-plus-alarmante-20220111_MTKH4RJ7JFDZ3ANM36LPPLDZHE/ "Dans une étude publiée lundi, des scientifiques calculent que 7,5% à 13% des 2 millions d’espèces connues pourraient déjà avoir disparu depuis l’an 1500, soit bien plus que les 0,04% avancés par l’Union internationale pour la conservation de la nature. "... «Les taux d’extinction actuels, en particulier chez les invertébrés terrestres, sont bien plus élevés que le taux d’extinction naturel», concluent les auteurs. Pour lesquels «nous assistons très probablement au début de la sixième extinction de masse», qui risque d’emporter homo sapiens. «Moralement inacceptable» Les scientifiques estiment qu’une attitude de «laisser-faire» face à la crise d’extinction actuelle est «moralement inacceptable», étant donné que «l’humanité a le pouvoir de choisir». «Nier la crise, l’accepter et ne rien faire, ou même l’accueillir favorablement en espérant en bénéficier, ne sont pas des options appropriées et conduisent la Terre à poursuivre sa triste trajectoire vers une sixième extinction de masse», écrivent-ils." (...) Coralie Schaub
La détérioration systémique des sols met en péril la sécurité alimentaire, le climat et la stabilité des sociétés, alertent une centaine d’experts de 45 pays. Par Sylvie Burnouf, le 26.03.2018 "C’est un signal d’alarme que lancent les experts de la biodiversité : l’activité humaine est à l’origine d’une détérioration massive – et lourde de conséquences – des terres à l’échelle planétaire. Les terres, ce sont les sols, mais aussi ce qui les recouvre : les forêts, les prairies ou encore les zones humides. Leur constat découle d’un travail de longue haleine : pendant trois ans, une centaine d’experts de 45 pays ont décortiqué et analysé plus de 3 000 références sur la dégradation et la restauration des terres – des publications scientifiques, mais aussi des données provenant de sources gouvernementales et de savoirs indigènes et locaux. Leurs observations, qui constituent la première étude mondiale sur l’état des sols, ont été regroupées dans un rapport d’un millier de pages approuvé lors de la 6e session plénière de la Plate-forme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES), qui s’est déroulée du 17 au 24 mars à Medellin (Colombie). [...] Mettre en place des mesures visant à réduire – voire à éviter – la dégradation des terres, et à restaurer celles d’ores et déjà dégradées, constitue pour les experts une « priorité d’urgence » pour protéger la biodiversité et les services écosystémiques, vitaux pour la vie sur Terre. Sixième extinction de masseCar les retombées négatives sont déjà visibles et multiples : la détérioration des terres constitue la première cause de disparition des espèces animales et végétales, contribuant de fait à la sixième extinction de masse." (...)
Grâce à l’étude des fossiles, l’homme a connaissance d’une soixantaine de crises de la biodiversité. Parmi elles, cinq épisodes particulièrement marqués se distinguent. Par Gilles Bœuf, 22.10.2017 "... dans un article publié en mai 2017, qui a fait couler beaucoup d’encre, nos collègues mexicains et américains rebondissent avec une longue étude très documentée sur l’accélération de la dégradation de la biodiversité. Ils parlent même d’« anéantissement biologique », de « défaunation » aux conséquences catastrophiques, en s’appuyant sur les données de l’Union internationale pour la conservation de la nature (IUCN) relatives à 27 600 espèces de vertébrés terrestres : 32 % d’entre elles ont décliné en population et répartition. Ils se sont tout particulièrement intéressés à 177 espèces de mammifères terrestres, démontrant que 30 % d’entre elles ont perdu 30 % au moins de leur territoire ; plus de 40 % ont perdu au moins 80 % de leur répartition géographique depuis 1900 ! Ils en concluent que la sixième crise d’extinction est en cours et que la réalité dépasse encore les prévisions les plus pessimistes. Il faut également faire mention d’une toute récente étude, parue le 18 octobre 2017 dans la revue PLoS One, à propos du déclin des insectes volants ces trente dernières années en Europe." (...) [Image] PLOS ONE sur Twitter : "More than 75% decline over 27 years in total flying insect biomass in protected areas https://t.co/bLT0gP6Kwp https://t.co/indefk2pEe" https://twitter.com/PLOSONE/status/920758386194444289/photo/1
Dans une étude très alarmante, des chercheurs concluent que les espèces de vertébrés reculent de manière massive sur Terre, à la fois en nombre d’animaux et en étendue. "Regarding global extinction of invertebrates, available information is limited and largely focused on threat level. For example, it is estimated that 42% of 3,623 terrestrial invertebrate species, and 25% of 1,306 species of marine invertebrates assessed on the International Union for Conservation of Nature (IUCN) Red List are classified as threatened with extinction (16)." ___________________________________________________________________
SUR LE MÊME SUJET :
→ Des chercheurs alarmistes face à un recul "massif" du nombre d'animaux sur Terre, 10.07.2017 http://www.francetvinfo.fr/animaux/des-chercheurs-alarmistes-face-a-un-recul-massif-du-nombre-d-animaux-sur-terre_2278395.html → Rapport Planète Vivante 2016 | WWF France http://www.wwf.fr/vous_informer/rapport_planete_vivante_2016/
Nottingham (Royaume-Uni) (AFP) - Telle une arche de Noé, la Frozen Ark sauvegarde l'ADN et les cellules des espèces en danger avant que celles-ci ne disparaissent alors que la Terre subit actuellement sa sixième extinction de masse en raison du changement climatique, selon les scientifiques.
[Image] 1: Scientists take whole insects, or small tissue samples from animals so life is not endangered 2: Tissue may then be frozen for safe-keeping 3: DNA extracted from tissue sample, either straight after it was obtained or after freezing 4: DNA can be used for research, which may one day lead to resurrection of extinct species 5: Some DNA samples are sent to other labs as an insurance against damage or loss 6: Unused DNA can be frozen, potentially for thousands of years
La Terre a commencé à subir sa sixième grande extinction de masse et celle-ci est causée, de toute évidence, par l'activité humaine, selon une étude publiée vendredi. Si la tendance se poursuit, les humains seront eux aussi victimes de cette extinction, préviennent les scientifiques. Radio-Canada avec Agence France-Presse et BBC, 20.06.2015
« [...] Les chercheurs attribuent la disparition accélérée des espèces au changement climatique, à la pollution et à la déforestation. Les répercussions de cette extinction sur les écosystèmes sont telles que les chercheurs estiment que les bénéfices tels que la pollinisation par les abeilles pourraient disparaître d'ici 100 ans. [...] »
[L'étude] Accelerated modern human–induced species losses: Entering the sixth mass extinction | Science Advances http://advances.sciencemag.org/content/1/5/e1400253.full
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"De nombreuses études existent déjà sur les disparitions d'espèces, mais la spécificité de celle-ci est de s'être penchée sur l'extinction de genres entiers. Dans la classification des êtres vivants, le genre se trouve entre le rang de l'espèce, et celui de la famille."
franceinfo avec AFP