Une étude parue dans Agriculture, Ecosystems & Environment et menée en partie au sein de l’ UMR ECOSYS (INRAE/AgroParisTech/UPSaclay, Versailles) a analysé 31 pesticides couramment utilisés en grande culture dans des sols et des vers de terre prélevés sur la Zone Atelier « Plaine & Val de Sèvre » (près de Niort). 100% des sols et 92% des vers de terre contenaient au moins un pesticide, que ce soit en parcelles conduites en agriculture conventionnelle, en agriculture biologique ou dans des habitats semi-naturels. De plus, une contamination quasi-systématique par trois pesticides a été détectée : l’insecticide imidaclopride, l’herbicide diflufenican et le fongicide époxiconazole.
Un risque élevé de mélanges de pesticides pour les vers de terre a été mis en évidence dans 46% des cas. Un plus grand nombre et des concentrations plus élevées de pesticides ont été trouvés dans les zones traitées. Pourtant, 12% des sols présentant un risque de toxicité chronique (reproduction) pour les vers de terre provenaient de haies. De plus, l'époxiconazole (un fongicide relativement préoccupant de la famille des triazoles) a été mesuré à des concentrations toxiques pour la reproduction des vers de terre dans plusieurs prairies et parcelles de céréales biologiques.
- Residues of currently used pesticides in soils and earthworms: A silent threat? - Agriculture, Ecosystems & Environment, 29.09.2020 https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0167880920303534
Contact : celine.pelosi@inrae.fr
Via Life Sciences UPSaclay
Extraits :
"Les néonicotinoïdes (notamment l'imidaclopride) ont rarement été mesurés dans la faune sauvage, à l'exception des pollinisateurs, bien que ces composés soient très préoccupants pour l'environnement en raison de leurs effets négatifs potentiels sur la biodiversité et le fonctionnement des écosystèmes dans le monde entier."
"À l'exception des insectes et surtout des abeilles, aucune donnée n'est actuellement disponible concernant l'accumulation de biocides dans la faune non ciblée ou concernant le risque pour la faune découlant des mélanges de pesticides dans le sol dans des conditions de terrain réalistes. Nous avons montré que la contamination du sol par des pesticides a conduit à l'accumulation d'un mélange de pesticides dans 92 % des vers de terre échantillonnés."
"Les vers de terre étant la proie principale ou occasionnelle de nombreuses espèces sauvages, le mélange diversifié de pesticides que nous avons trouvé dans leurs tissus soulève la question de savoir s'ils pourraient jouer un rôle clé en tant que vecteurs de pesticides dans les chaînes alimentaires et, ainsi, contribuer à mettre en danger leurs prédateurs."
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